Histoire du naginata

Sur cette page, vous découvrirez l'origine de cette arme et l'évolution de la pratique de son maniemant au fil du temps

Les origines

La naginata était autrefois maniée par les moines guerriers bouddhistes et les ashigarus, unités d'infanterie du Japon médiéval principalement constituées de paysans. Sur les champs de bataille, cette arme permettait de couper les jarrets des chevaux et de tenir l'ennemi à distance. Si l'émergence des armes à feu a progressivement rendu son utilisation obsolète, la naginata était toujours employée par les médecins et les femmes samouraïs pour protéger leur foyer. Les écoles ont continué d'enseigner cet art qui devint, vers le XVIIème siècle, l'art martial de prédilection des filles de nobles et de samouraïs.

Aujourd'hui

Le maniement de cette arme dit "atarashii naginata" est communément appelé le naginata. Dans sa forme moderne, le naginata est une escrime dont l'arme, d'une longueur d'environ 2,10m, est constituée d'une lame flexible en bambou et d'une hampe en chêne. Les pratiquants portent un keikogi (haut) et un hakama (bas), ainsi qu'une armure lors des combats.

Cette discipline s'organise autour de plusieurs niveau de compétition, de régional à mondial. Elles se divisent en deux catégories : le shiai, un combat pendant lequel le port de l'armure est obligatoire, et le engi, une présentation de kata pratiquée sans armure, caractérisée par des séquences d'attaques et de contre-attaques codifiées

Le naginata en France

Le naginata fait son apparition en France en 1973. C'est le premier pays qui pratique et développe cette discipline en Europe. Dès 1974, le naginata est rattaché au Comité National de Kendo et affilié à la Fédération Française de Judo. Depuis la création du premier club de naginata européen par Madame Simone Charton, la discipline s'est développée avec l'ouverture de nombreux clubs dans toute la France. Les athlètes français sont présents à chaque championnat mondial et européen, et se placent très souvent sur le podium.